lundi 24 juillet 2017

Aristide ne baisse pas les bras !



Cher(e)s Ami(e)s,   
De notre séjour en Casamance (Sénégal) en décembre dernier, nous avons ramené des impressions très contrastées entre espoir et découragement. Espoir de voir une nature généreuse et des gens accueillants mais tellement de retard dans les domaines de la vie quotidienne, nourriture, santé, éducation.
C’était la saison de la récolte du riz à laquelle nous avons participé. Au début, nous étions plein d’entrain mais après trois jours de fauchage du riz à la faucille, nous étions complètement cassés. Le riz de Casamance qui est au centre de la culture  et qui était si réputé dans tout le Sénégal, ne suffit même plus à nourrir les producteurs. Aux problèmes de climat et de salinité des eaux s’ajoutent les conséquences du conflit des années 1980-90 mais aussi des blocages culturels. Heureusement quelques personnes clairvoyantes ne baissent pas les bras
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    Aristide en fait partie. Il habite à Essil, petit village à 20 km de Ziguinchor (capitale de Casamance). Avec son épouse Anna, ils ont 5 enfants et sous son toit vivent aussi sa mère, son frère et sa belle-sœur. Il cultive un hectare de rizière mais n’a obtenu que 400 kg de riz blanc cette année. Il sera obligé d’en acheter plus de 500 kg pour nourrir la famille jusqu’à la prochaine récolte. Voyant cela, nous avons voulu chercher une solution. ​Heureusement, il y avait internet à la ville (!!!) et nous avons trouvé un programme développé en Afrique de l’ouest par l'Université de Cornell (US): Le  Système de riziculture intensive (SRI) . En appliquant les techniques de culture préconisées on peut obtenir des rendements 5 à 6 fois plus élevés tout en diminuant les intrants tels que l’eau, les engrais chimiques et les pesticides. Par chance, la conseillère agricole du secteur fait partie de ce projet.  
       Aristide et les deux voisins avec qui il a l’habitude de travailler ont décidé de se lancer et nous avons promis de les aider.
L’achat d’un motoculteur avec ses accessoires (faucheuse, remorque..) a été décidé pour leur permettre d’effectuer les travaux de façon efficace, moins pénible et pour un coût raisonnable. La machine est dénichée mais nous n’avons pas trouvé d’organisme qui accepte de financer l’investissement. Le temps presse, les agriculteurs/trices ont défriché des parcelles qui avaient été abandonnées. Le motoculteur va être indispensable très rapidement pour le nivelage qui permet d’obtenir un niveau d’eau régulier sur toute la parcelle.
Photo de Marianne Murat(1).jpg
      Plusieurs amis, anciens du Sénégal ou avec d’autres compétences se sont joint à nous et nous sommes en train de monter l’association “Coup de pousse en Casamance”. Si ce projet vous intéresse, toutes les bonnes volontées sont les bienvenues. Vous pourrez trouver de nombreuses informations et suivre son évolution sur ce blog ou bien sur la page Facebook.
Pour tout suite, vous pouvez nous aider en participant au financement du motoculteur et de ses équipements. L’investissement total s’élève à 3850 euros, il faudrait cent contributeurs qui donnent 40 euros chacun pour boucler le budget.
         Nous sommes totalement bénévoles et chaque centime versé à l’association va à ceux qui en ont besoin. Un compte a été ouvert spécialement en attendant la création de l’Association.
   Le but est d’atteindre l’autosuffisance alimentaire et d’améliorer leur niveau de vie, de promouvoir des techniques culturales durables et adaptables au changement climatique. Nous avons l’ambition de répondre aux attentes de tous les paysans qui seraient convaincus par l’exemple d’Aristide et ses voisins.
Nous comptons sur vous !


Association “Coup de pousse en Casamance”
Jacques et Marianne Murat   
Domaine de Mons 46320 Assier, France
+33(0)6 70 57 51 88 et +33(0)6 32 60 96 51
                                                                          muratdemons@gmail.com

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